Les conséquences environnementales de l'élevage intensif

En tant qu’occidentaux du 21ième siècle, il faut reconnaître que la majeure partie de notre alimentation provient de l’élevage intensif... Mais quelles sont les conséquences de ce mode d’élevage ?

Avant tout, il faut savoir que cela contribue à l’exploitation des pays pauvres… l’élevage de masse consomme chaque année 775 millions de tonnes de blé et de maïs, ce qui suffirait amplement à nourrir les 1,4 milliard de personnes les plus pauvres. En 1985, pendant que s’abattait  la famine en Ethiopie, le pays exportait des céréales pour le bétail anglais. Parce qu’il faut bien être conscient d’une chose : ceux qui consomment le produit de ces élevages ce sont uniquement les pays riches ! Or, un bœuf fournit 1 500 repas alors que les céréales qu’il a consommées durant sa courte vie pourraient nourrir 18 000 personnes, céréales provenant évidemment des pays pauvres…

Ensuite, l’élevage intensif  ça prend de la place ! Avec un même espace, on peut produire :
200 kg de tomate
ou 160 kg de pomme de terre
ou 80 kg de pomme
ou 1 kg de viande


Près des 2/3 de toutes les terres disponibles pour la culture sont utilisées pour l’élevage, responsable à lui seul de 70 % de la déforestation actuelle… Selon Greenpeace, 80 % du déboisement en Amazonie est provoqué par l’augmentation du nombre de bovins.

En plus de ce constat alarmant, l’élevage intensif contribue fortement au changement climatique… en effet, c’est la deuxième cause d’émissions de gaz à effet de serre, avant le secteur des transports ! Et ce, tout au long du cycle de production :
- déboisement pour créer des pâturages
- production et transport des engrais
- combustible des engins agricoles
- fabrication des hormones de croissance et additifs alimentaires
- rejet gazeux du système digestif du bétail
- transport du bétail vers l’abattoir
- mécanisation de l’abattage
- traitement et emballage de la viande
- transport jusqu’au point de vente

L’élevage de masse a aussi de gros impacts sur les réserves d’eau douce
L’eau douce est une ressource rare et précieuse, seul 2,5 % de l’eau de la planète est dite d’eau douce.  Or, en Europe plus de 50 % des eaux polluées proviennent de l’élevage intensif, et aux États-Unis, 80 % de l’eau potable sert à l’élevage des animaux.
La production d’1kg de viande nécessite entre 5 à 50 fois plus d’eau que pour 1kg de blé. Au rythme actuel, cette consommation d’eau devrait augmenter de 50 % d’ici 2050 pour l’élevage intensif.


En parallèle, la pénurie d’eau potable est une menace à l’échelle mondiale : 40% de la population dans le monde, répartie en 24 pays, souffre de pénurie d’eau. Plus de 3 millions d’enfants de moins de 5 ans meurent chaque année à cause des eaux contaminées, alors qu’il suffirait que chacun réduise sa consommation de viande pour éviter 14 % des décès humain dans le monde…

Pour l’instant vous vous dites : impact sur l’environnement, sur le climat, sur l’eau, sur les autres… c’est vrai, mais bon ça ne m’affecte pas moi… ! Et bien sachez que tout le monde y perd : manger de la viande augmente le risque de cancer du côlon et de l’estomac, ainsi que les maladies cardio-vasculaires. Pas besoin de vous faire un plus long discours sur ce sujet déjà bien connu, de nombreuses études le prouvent !



« Le monde ne sera pas détruit par ceux qui font le mal, mais par ceux qui les regardent sans rien faire » 
 Albert Einstein